Marieke est une jeune femme qui comble l'absence du père, et qui a bouleversé sa mère au point qu'elle ne peut l'évoquer, en couchant chaque nuit avec des hommes âgés. Ce qui l'aide quelque part à oublier ce parent qu'elle n'a pas connu. Un jour, un éditeur va vouloir récupérer le script qu'il avait écrit, ce que la mère de Marieke veut empêcher car dedans s'y trouve les raisons pour lesquelles ce père les a quittés.
Je pense que sans Hande Kodja, qu'on avait découverte dans Meurtrières, le film serait insupportable à mes yeux tant il reflète une certaine tendance du cinéma d'auteur. Où la caméra semble posée là, où la moindre scène avec de l'action entre guillemets est ratée, où l'herbe semble pousser entre chaque réplique car on ne peut pas dire que ça cause beaucoup.... alors, on voit une jeune femme qui fait la gueule, qui ne donne pas envie d'aller acheter ses chocolats car elle est chocolatière. Ce que la réalisatrice réussit de mieux sont les étreintes entre elle et ces personnes âgées, où il n'y a rien d'impudique ni de graveleux, et où on sent chez Marieke l'impression d'être une autre à ces moments-là.
Mais en-dehors de ça, le film ne m'a guère captivé.