C'est une comédie sentimentale dans laquelle l'héroïne Marisa est une jeune fille orpheline dont la beauté fait tourner les têtes et enflamme les coeurs. Et, en effet, La blonde Marisa Allasio, actrice inconnue ou presque, est singulièrement belle. Ce qui donne du crédit au film superficiel de Mauro Bolognini.
S Marisa, mutine et altière, déchaine le désir des hommes, la vendeuse de glaces ne sait pas, pour l'instant, sur lequel de ses quatre soupirants et maris potentiels elle portera son choix. Le film est le récit de ses atermoiements, de ses revirements, de ses engagements sans lendemain qui déstabilisent ses amoureux.
Le personnage de Bolognini s'apparente à ces femmes sensuelles, libres et farouches telles que des Gina Lollobrigida ou Silvana Mangano en ont composées dans cette période du cinéma italien. Ici, Marisa ne fait pas, disons-le, une très authentique jeune femme -aucune contingence psychologique- et n'existe que par sa séduction et sa vitalité. Une vitalité exprimée dans le film par le mouvement: conjointement à la symbolique du port et de la gare, les décors principaux de la comédie, Bolognini met en scène une succession (artificielle) d'allées et venues, suivant la valse-hésitation de Marisa. C'est d'un intérêt très relatif.