Le doute l'habite

En 1789, alors qu'il est enfermé dans une cellule de la Bastille, le Marquis de Sade parle avec son sexe, Colin, doué d'une conscience propre et prompt à vouloir être satisfait. Le Marquis va être mis en cause dans un scandale où on essaie de lui faire porter la paternité de la femme du roi.

La première chose qui ressort de ce Marquis est son aspect totalement fou, autre même, qui serait irréalisable de nos jours ; à savoir faire jouer Sade par des animaux anthropomorphiques, où tous les acteurs et actrices portent des masques représentant des chiens, des chats ou par exemple des rats, le tout avec le (long) zizi du Marquis qui parle, avec son cerveau apparent ! On retrouve derrière ce film foutraque l'équipe de Téléchat, à savoir le réalisateur Henri Xhonneux derrière la caméra et le génie de Roland Topor qui en a signé les dialogues, ainsi que la direction artistique.

On dirait vaguement du Jim Henson extrêmement sexuel, jusqu'à une scène hallucinante où un notable se fait pénétrer par un homard par le Marquis, car Colin refuse d'aller en lui, ou alors les illustrations de certains de ses fameux écrits en pâte à modeler. Mais je dois dire que le but recherché, à savoir un certain malaise, fonctionne sur moi, car au-delà de ses qualités plastiques évidentes, ainsi que sa folie, j'avoue avoir du mal à accrocher tout du long au film, tout juste à savoir jusqu'où cette équipe a pu aller. C'est clairement une curiosité, mais de là à le recommander.