Comment ne pas être emplie d'emphatie à l'égard du couple Nicole / Charlie, incarné par Scarlett Johansson et Adam Driver ?
Le réalisateur Noah Baumbach nous livre un film poignant, gorgé de sentimentalisme extrêmement touchant, notamment grâce au jeu d'acteur exceptionnel des 3 protagonistes principaux (même l'enfant est dans le juste ce qui bouleverse d'autant plus) et également à celui des rôles secondaires, Laura Dern et Ray Liotta (quel plaisir de le revoir celui là !) qui sont détestables à souhait, pourriture de justice Américaine !
Après Roma de Cuarón, Netflix offre une nouvelle production digne de nos films préférés du grand écran, quel dommage de ne pouvoir en profiter dans nos salles obscures... Je prie pour qu'un jour les géants de la SVOD, les distributeurs et les exploitants de salle de cinéma trouvent un accord pour permettre au public de bénéficier de ces bijoux dans les conditions préférés des afficionados du cinéma.
Une fois le support de vision choisi, nous sommes embarqué dans la relation d'un couple quelques jours avant le divorce fatidique. Ils ne se détestent pas, les torts sont partagés (bien que l'élément déclencheur de la rupture reste l'adultère commit par Charlie), ils sont simplement arrivé à terme d'une aventure de 11 ans, la flamme s'est éteinte, l'amour éternel demeure une illusion. Nous nous retrouvons donc face à une évidence déchirante, on ne veut pas de cette rupture mais quand tout pousse dans une même direction, on l'accepte, résigné, agacé, meurtri. Johansson et Driver rendent les sentiments palpables, l'espace (L.A) et la marche (N.Y) deviennent des mondes insipides (notez que l'on parle d'espace pour la cité des anges alors que nous sommes systématiquement coincés entre 4 murs, et de marche pour la grosse pomme bien qu'on se laisse transporté par le Subway).
Un mot sur la mise en scène composée essentiellement de plans séquences permettant de capter l'agitation psychologiques des personnages. Je pense spécialement au monologue de Nicole de début de film déballant sa vie à Nora, et de la chanson de Charlie à la fin. On subit ces mouvements qui nous conduisent d'émotions bouleversantes en émotions insoutenables. Le montage suit une logique de changement d'échelle de plan judicieuse, toujours à même de rendre justice, à nouveau, au jeu des acteurs, qui décidément (Johansson et Driver) marquent d'une emprunte indélébile ce début de siècle !
Je ne l'ai pas dis souvent, mais merci Netflix !