Martin Eden, jeune marin venant d'un milieu pauvre, à le coup de foudre pour Elena Orsini, jeune fille délicate issue d'une famille bourgeoise. Il décide de s'instruire pour la conquérir, tombant par la même occasion amoureux des livres. Il fait tout pour s’extraire de sa condition sociale et parfaire sa culture, à force de travail et de passion, il rêve de devenir écrivain. Mais l'or ne coulera pas de sa plume... Les Orsini, et Elena, qui devient sa fiancée, veulent qu'il fasse un métier qui lui rapporte de l'argent. Seul Russ Brissenden le comprend. Présenté comme socialiste dans un article de journal et suite à une dispute lors d'un repas de famille avec le juge, Ruth le quitte. Brissenden se suicide après avoir transmit son poème à Martin. Il n'a plus le goût d'écrire, mais brusquement il devient un auteur à succès. Il envoie aux revues les œuvres qu'il avait soumises précédemment mais cette fois-ci, les éditeurs les acceptent et en demandent plus, le propulsant au sommet alors qu'il se dirige vers le fond de l'abîme.
Grand fan du chef d'oeuvre de Jack London, j'étais très curieux de voir son adaptation.
Pietro Marcello place l'histoire de Martin Eden en Italie et plus tard dans le temps, changeant par la même occasion le nom de la plupart des personnages.
Le film est esthétiquement beau, avec des placements d'images d'archives de très bons goûts.
Le casting est très bien composé, j'aime beaucoup Luca Marinelli dans le rôle de Martin Eden.
Le dernier quart du film représente très librement la fin du livre qui est la gloire de Martin en tant qu'écrivain reconnu plutôt que pour lui même. Prenant du coup énormément de place sur la durée du film et sacrifiant pas mal de passage de l'oeuvre original. Ce qui est dommage car le problème du film est que je ne retrouve pas le Martin Eden amoureux, je ne trouve pas l'amour du couple tout simplement, ils ne me touchent pas et Martin ne me touchera jamais. Je ne sens pas le travail, l'espoir et le désespoir dans ses rêves. On ne parlera finalement pas beaucoup de culture et du beau, ce qui est sensé l'animer. Dans le film, Martin n'est pas droit comme dans le livre, il trompe Margherita (Lizzy), se laisse réembrasser par Elena. Dans le film comme dans le livre, on sait qu'il n'y aura pas d'échappatoire pour Martin, on sent tout arriver mais pas avec la même émotion car dans le livre, on a envie de revoir la flamme de son âme se réembraser comme auparavant.. la différence avec le film c'est que cette flamme on ne la jamais vraiment vue.. donc le tragique ici ne pourra me prendre par le coeur et m'hérisser le poil comme l'oeuvre original.
Donc nous avons ici un beau film, mais qui ne rivalise en aucun cas avec la puissance de son inspiration.