Malgré un rôle assez restreint, la jeune Mckenna Grace crevait l'écran dans la (surestimée) série "The Haunting of Hill House", et c'est sa présence en tant que lead character qui m'a donné envie de voir "Gifted".
Je me suis alors rappelé que le réalisateur Marc Webb avait été aux commandes il y a quelques années de la rom'com' réputée "(500) Days of Summer", et je me suis lancé avec optimisme dans cette histoire d'enfant surdouée.
A l'arrivée, je ne peux pas dire que je suis déçu, tant "Mary" (le titre français) correspond tout à fait à ce que l'on pouvait imaginer : un feel good movie familial légèrement doux-amer, mais suffisamment hollywoodien pour plaire au plus grand nombre, à l'image d'un dénouement un peu trop idyllique.
Surtout, le scénario se contente de traiter en surface les problématiques relatives à l'éducation d'un enfant surdoué, opposant de façon binaire, sinon manichéenne, l'obsession de la grand-mère pour le "potentiel" de Mary, et le souci manifesté par l'oncle pour le bien-être de sa nièce.
En résulte un film sympathique, parfois touchant, mais trop superficiel.
Heureusement, l'interprétation se révèle convaincante, à commencer évidemment par l'espiègle McKenna Grace. De son côté, Chris Evans est sans doute le moins pénible et le plus doué des jeunes bôgosses hollywoodiens un peu fadasses, type Chris Pine ou les frères Hemsworth.
Enfin, les seconds rôles sont assurés par la très british Lindsay Duncan, par la très sudiste Octavia Spencer, et par la plantureuse Jenny Slate, sur laquelle je pose un œil différent depuis que je l'ai vu exhiber son imposant fessier (dans "My Blind Brother" notamment, avis aux a-mateurs).