Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme

C'est difficile d'innover. Tout ce qu'on fait est née de quelque chose, et tout à une origine. Comme dirait Antoine Lavoisier: "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". L'un des défauts que je reproche souvent à l'animation japonaise est son manque de recul et d'originalité. Dès que quelque chose arrive à avoir un succès, il faut que tout ce qui suit soit pareil ou ressemblant. Un shonen ayant du succès où le héros commence en victime et finis en mec baraqué, le mois d'après tu auras BEAUCOUP de copies approximatives suivant exactement le même schéma. Le truc étant qu'au Japon, les écritures sont généralisé au niveau de style comme pourrait être le documentaire, l'Horreur, ou même le drame pour le cinéma. L'animation japonais a réussit, selon moi, à créer 2 innovations notables qui avait une réel identité et une réel recherche, Sword Art Online (ça me fait ultra mal à l'admettre mais oui) et Le Voyage de Chihiro. Cela ne veut pas dire que les autres filmes n'innovent pas, mais ses deux univers arrivent à avoir une identité propre et à instaurer des codes (codes qui vont être repris par la suite). Pour Sword Art Online je m'en branle complètement, je n'aime pas le fait de banaliser l'addiction à la technologie et je trouve que cela donne raison à des """"""""OTAKU"""""""" qui s'enferment et qui sont un très mauvais exemple de vie et de réussite car si à 50 ans tu finis ta vie derrière un bureau à insulter des gamins de 15 ans qui trichent sur Counter Strike et que ta seul source de réconfort affectif est une loliconne fictive qui est définit que par son sex appeal, oui tu as raté ta vie. Mais pour le Voyage de Chihiro c'est plus intéressant. Déjà c'est le seul long métrage ayant reçu l'Oscar du meilleur film d'animation, chose totalement oubliable et inutile de souligner vu que ce n'est pas le premier film d'animation à être récompensé au Oscar mais cela permet de montrer l'impact et le succès auprès de la profession et à l’international. Même si c'est très approximatif et que Miyasaki s'est inspiré grandement du conte d'Alice au pays des merveilles, Le Voyage de Chihiro innove dans son récit, dans son univers, dans ses graphismes, et beaucoup s'est inspiré du travail de son réalisateur mais à ma connaissance, personne n'avait sauté le pas et a tenté de faire une copie du Voyage de Chihiro jusqu'à aujourd'hui car Mary et la fleur de la sorcière est une copie. Est ce que c'est un défaut ? Non

Graphiquement on est sur quelque chose d'assez inégale. Le début du film fait pensé beaucoup trop à la qualité du voyage de chihiro qui, je le rappelle, est sorti en 2002, soit 16 ans avant, mais petit à petit les traits s'allègent, le design graphique s'améliore et tout devient plus léger. Le design des personnage est très réussit mais Peter ressemble BEAUCOUP trop à l'esprit du lac dans le Voyage de Chihiro, c'est presque un plagiat à ce stade. Mais comme tous les autres, il est réussit et certain personnage comme Mary arrivent à avoir un vrai charme. Il y a un travail immense sur la créativité de l'univers même si certaine chose peuvent ressembler à d'autre chose fait avant ça et contrairement au Voyage de Chihiro avait ce défaut d'avoir un univers continuellement dans la démesure où au final tu sais plus trop où tu es, ici c'est canaliser et c'est beaucoup mieux. je préfère mille fois avoir un univers très rentrais mais réussit qu'un univers démesuré et mal gérer. Niveau sound design on est sur quelque chose d'excessivement propre et les musiques sont MA-GNI-FIQUE. Vraiment elles sont entrainantes, elles savent créer de la tensions, de vrai moment de douceur, toujours un mix de classique et de traditionnel, c'est beau. Niveau doublage je peux pas juger vu que j'ai vu la version VOSTFR mais je sent que la direction d'acteur est très intelligemment fait vu que le peu que j'ai entendu me montrait des acteurs collant parfaitement à leurs rôles dont Christophe Lemoine qui excelle à chaqu'une de ses interprétations de personnage extraverti ou même loufoque. Le défauts que je pointerai du doigt serait peu être les imperfections que l'on peut trouver par ci par là comme la scène où Mary affronte des calamar poisson mutant dans les air au loin où les calamar ont l'air de 4 cercles qui se battent en duel. La réalisation est très bonne mais n'arrive, je pense, pas assez à se détacher du Voyage de Chihiro qui, je pense est l'inspiration principale du film.

Niveau écriture on a Hiromasa Yonebayashi au commande, et définitivement, cet homme a de l'or dans les doigts. L'écriture du film se base beaucoup sur le schéma du Voyage de Chihiro, avec un début où l'on instaure un moment de tranquillité, et qui suit tout de suite après vers un passage vers un monde imaginaire où rime fantastique et fantaisie. Et Hiromasa Yonebayashi vient insuffler son style d'écriture. C'est pour cela qu'on reconnait certain lieu comme la chambre de Mary qui est très ressemblant à la chambre dans Souvenir de Marnie, et aussi on a aussi se travail de sous texte qui vient t'exploser au visage à la fin du film. Le film nous instaure une ambiance, une histoire avec un thème premier, et un univers, tu accroches à l'histoire et avec analyse tu te dis "tiens ce détail là peut faire réfléchir sur ce thème là en sous texte", et quand vient le dénouement final BAM le sous texte t'explose au visage et devient le thème principale du film, et je suis un fan absolue de ce genre de chose. Le tout est amené par des personnages tous réussit, mention spéciale à Peter que j'aime beaucoup de par ce côté ouvert simple et bien élevé et à Mary qui sait être espiègle et naïve sans que cela ne vienne en détriment à l'histoire. Et contrairement au Voyage de Chihiro, le personnage évolue sans se faire écraser par l'univers. Même si vers la fin Mary se fait écraser par moment par l'univers et où elle subit littéralement l'univers, contrairement au Voyage de Chihiro où clairement Chihiro n'avait presque pas d'oxygène et où elle arrivait pas vraiment à prendre place, ici Mary domine son univers tout ça sans l'écraser et c'est ce qu'il faut. Mais le gros soucis du film: Le film est beau, il est bien écrit, Hiromasa Yonebayashi a réussit à faire une très belle fusion du Voyage de Chihiro et de son univers même si j'aurai aimer plus de l'univers de Hiromasa Yonebayashi, mais soucis, tout se repose sur l'histoire, et l'histoire est vide. Vraiment ce film est d'une beauté incontestable, son écriture est réussit, tout va pour le mieux, mais mon dieux que l'histoire est que trop peu pertinente. Clairement j'ai pas vu aussi banale et aussi cliché depuis Ferdinand et encore, Ferdinand a certaine qualité niveau histoire que Mary et la fleur de la sorcière n'a pas. Dès que Mary arrive à l'académie j'ai su tout de suite comment allait se terminer le film et comment tout allait s'enchainer. J'ai eut un seul moment de réel surprise avec le miroir, mais clairement c'est ultra prévisible et pour u univers aussi riche et une écriture aussi réussite avoir une histoire aussi inconsistante, c'est vraiment la pire des déceptions, surtout que si l'histoire était plus rechercher et allait chercher plus de rebondissement, peu être que ce film allait devenir mon film d'animation préféré. Oui il aurait fallu aussi améliorer les graphismes et faire quelque chose de très léger, mais même avec ses deux gros défauts qui clairement font taches, Mary et la fleur de la sorcière est une claque monumentale que j'ai reçu avec grand plaisir, et j'attendrai avec impatience les nouvelles que je recevrai de la part de Hiromasa Yonebayashi qui, je pense, est mon réalisateur japonais préféré.


17,25/20


Faites vous un avis constructif et n’hésitez pas à le partager. De mon côté je le respecterai s'il est en désaccord avec le miens mais je le respecterai encore plus si vous de vôtre côté vous respectez mon avis.

Youdidi
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films d'animation japonais

Créée

le 18 mai 2018

Critique lue 217 fois

1 j'aime

1 commentaire

Youdidi

Écrit par

Critique lue 217 fois

1
1

D'autres avis sur Mary et la Fleur de la sorcière

Mary et la Fleur de la sorcière
SBoisse
5

Esprit facétieux de Miyazaki sort de cet homme !

Le studio Ponoc est l'enfant adultérin de Ghibli. Pressenti pour succéder au maître Miyazaki, le jeune Hiromasa Yonebayashi dirigea Arrietty, le petit monde des chapardeurs (2010), puis Souvenirs de...

le 7 mars 2018

57 j'aime

4

Mary et la Fleur de la sorcière
Edelwice
7

Mary et la fleur de l'espérance

Si nous avons fait des entrées avec Arrietty et Marnie, c’est parce que c’étaient des films « Ghibli ». Maintenant, la magie de Ghibli a disparu et dorénavant, nous devons continuer à attirer...

le 16 févr. 2018

46 j'aime

17

Du même critique

Le Robot sauvage
Youdidi
10

Le sommet de Roz

Il est difficile pour un studio d'entamer un nouveau chapitre de son histoire. Chez Disney, après la mort de son créateur, il y a eu tout un bouleversement qui a poussé le studio à se réinventer et à...

le 20 sept. 2024

41 j'aime

6

Le Chat potté 2 - La dernière quête
Youdidi
9

Chat Potté 2: la dernière conquête

Il n'est pas rare que les contes, ainsi que les récits de la littérature orale, commence par "il était une fois...", "Il y a bien longtemps" [...] Le temps de la mémoire nous situe dans une longue...

le 21 déc. 2022

27 j'aime

2