The Texas Toolbox Massacre in the Funhouse with LOADS of Chainsaws
Pour la suite de son cultissime Massacre à la Tronçonneuse, l'inégal Tobe Hooper semble avoir pété un plomb. Ça part avec deux ados américains lancés à vive allure sur une route paumée du Texas qui s'amusent gaiement à vider leur six-coups dans les panneaux en occupant le plus longtemps possible la ligne téléphonique de la radio locale, jusqu'à la nuit tombée, où les massacreurs apparaissent. Et là, bienvenue dans la quatrième dimension: une poursuite hilarante sur un pont qui en plan général semble faire même pas cent mètres et qu'ils mettent deux siècles à traverser, Leatherface brandissant sa tronçonneuse debout sur un pick-up à 130 à l'heure pendant que la radio enregistre les râles des jeunes dont la voiture finit encastrée... dans un autre pont.
Et c'est là qu'entre en jeu le cowboy de service, alias Lefty, venu venger son frère (alias monsieur fauteuil roulant du premier), et surjoué à merveille par Dennis Hopper. Plus vénère que jamais, il achète une énorme tronçonneuse et deux petites pour accrocher à sa ceinture, avant de massacrer le tronc d'essayage en hurlant sous l'œil médusé du vendeur. Puis avec l'aide de l'animatrice, Stretch, ils décident de poutrer du méchant.
Et c'est le bordel, Leatherface est plus simiesque que jamais, il à un nouveau frangin revenu traumatisé du Vietnam avec une plaque de métal sur le crâne, mais dont l'accident semble avoir stimulé un peu trop la partie 'nam du cerveau à tel point que Godwin devrait lui en inventer un de point, et le chef leur à trouvé un nouveau camp de base dans une ancienne fête foraine souterraine abandonnée parfaite pour faire du Chili con carne tranquille. Plus ça avance, et plus ça se barre en sucettes, Leatherface n'en finit plus de jaillir de nulle part en faisant rugir son engin plus phallique que jamais pour chasser l'animatrice dont il est tombé amoureux, Hopper réapparaît quatre ou cinq fois dans des flashs d'une minute pour découper des poutres en beuglant sans AUCUNE raison, Strech passe son temps à hurler ligotée à à peu près tout le mobilier de la caverne pendant que les mutants nous font un concours du plus hystérique à t'en vriller les tympans.
Et c'est du Tobe Hooper, donc la fête foraine est glauque comme pas deux avec des lampions rouges et oranges partout, le plafond se casse la gueule vu qu'Hopper dégomme toutes les supports, un mur crevé vomit un torrent de viscères et de ketchup sur ses bottes et les méchants ont même conservé le corps de son frangin avec le fauteuil pour le poser dans un coin complètement random. De dépit il part tronçonner deux fois plus de poutres !
Toute la dernière partie du film est comme ça, il faut le voir pour le croire. C'est délirant, insensé, le final est grand-guignolesque et frénétique à mort, Tom Savini qui s'en donne à cœur joie pour mettre du sang et des corps partout, j'ai vraiment eu du mal à trouver une note à cette chose... l'alcool aidant, j'ai mis six... et y'a du Oingo Boing et du Roky Erikson dans la BO.