Le film repose entièrement sur son twist final et sur une séquence totalement surréaliste qui a marqué toute une génération qui arpentait les vidéo-clubs dans les années 80. Pour le reste, c’est une production totalement fauchée qui reprend les modèles du genre que sont principalement Vendredi 13 et Carnage. En arrière-plan, un camp de vacances pour ados, un psychopathe qui a mal encaissé un traumatisme d’enfance et une enfilade de meurtres sadiques. Les points faibles se comptent à la pelle pour un ensemble qui a terriblement vieilli et qui ressemble davantage à un témoignage d’une époque révolue où les gamins étaient envoyés en colos avec de jeunes encadrants pas trop psychologues et des cuistots pédophiles. Les plus jeunes portaient de grandes chaussettes blanches et rayées tandis que les plus âgés portaient un t-shirt coupé avec un bandana dans les cheveux. Éléments bien horrifiques qui plongent le film dans une effroyable époque.
Pour le reste, quelle triste purge. Dialogues stupides, personnages idiots, montage approximatif, tout cela transpire l’amateurisme à plein nez. Doté de peu de moyens, le film orchestre ses séquences de meurtres en hors champ et mise sur l’état de ses vilains cadavres pour créer l’effroi. D’effroi, il n’est évidemment jamais question dans ce film qui ne parvient jamais à créer la moindre tension et qui ne semble pas changer de rythme entre une scène de boum et une scène au couteau. Si on y ajoute les étranges rapports qu’entretiennent certains personnages, on n’est pas loin d’espérer au moins rire un peu pour faire passer la pilule.
Témoignage d’une époque où le slasher faisait frémir la jeunesse et faisait tourner les vidéo-clubs, Massacre au camp d’été se révèle un vrai navet. Le résultat manque tellement de maîtrise, aussi bien sur le plan technique que sur le plan de ses effets pour le récit, qu’il est difficilement regardable aujourd’hui. Reste son twist final qui, même s’il est prévisible, fait son petit effet et permet à cette petite production d’avoir conservé une petite réputation auprès des amateurs de VHS.