"L'Enfer a un nom : Mastemah"... Oui, on confirme. L'affiche essayait de nous prévenir (curieuse ironie, et petite pensée à celui qui a inventé ce titre d'accroche, qu'on va s'éclater à détourner), et le film est à la hauteur : d'une pauvreté abyssale. On ne parle bien entendu pas du manque de moyen évident, qui vous saute aux yeux quand on voit que le film essaie de vous faire peur avec un chien qui aboie à la fenêtre (damned...) ou avec une facture EDF qui n'a pas du coûter cher puisque le ressort horrifique est que les plombs sautent sans arrêt (jour, nuit, jour, nuit... Jacquouilles, arrêtez de jouer avec les interrupteurs !). Au milieu de ces paysages grisâtres et déserts (un ravissement pour les yeux) filmés toutes les dix minutes en drone (on pense qu'il a dû coûter cher, ce drone, pour qu'il soit rentabilisé à ce point à l'image), on retrouve un casting qui s'ennuie, et qui fait toujours la même chose : l'homme vient chez l'hypnotiseuse pour réclamer sa séance, la dame se lève de son lit pour aller vérifier les plombs (qui sautent, si vous avez bien suivi), le curé parle tout seul dans sa paroisse... Et on aura droit à
quelques ombres (mal faites) qui glissent sur les murs, une forme blanche qui se détache du visage de l'homme sur une vidéo au ralenti, quelques bruits bizarres...
Et fin. Si vous cherchez le grand frisson, fuyez, Mastemah n'a à vous proposer (imposer) que des coupures d'électricité, des ombres mal faites (et qui ne font rien), des personnages mono-tâche, des paysages "tu l'as vu, mon beau drone ?!", et une fin vide d'intérêt. Infernal, en effet.