Festival du film kazakhstanais, suite. Encore une bonne pioche (la sélection a été soigneusement faite, pour nous proposer un éventail varié et de qualité de la production locale).
Le résumé (qui ne rend pas vraiment compte du propos du film) aurait pu laisser penser à un film teinté de propagande, comme Amangeldy (dont l'action se situe quelques années avant celui-ci). Il n'en n'est rien. On est devant un drame historique, à la reconstitution parfaite (pour ce que j'en sais) et aux très belles images (en scope, dommage que la copie proposée n'ait pas été de meilleure qualité). Ici on retrouve steppe (version étendues désertiques) et chevaux, mais ce n'est pas essentiel dans le film. Le propos se révèle particulièrement intéressant dans sa dernière partie, lorsque les deux hommes , d''abord luttant l'un contre l'autre, se retrouvent prisonniers ensemble. On apprend alors qu'ils ont lutté ensemble contre les autorités tsaristes en 1916 (c'était d'ailleurs, cette révolte, le point de départ de Amangeldy) avant de prendre des chemins différents. Il est dommage que la brièveté du film n'ait pas permis de davantage développer ce côté-là. Le film aurait pu alors prendre un tour psychologique, voire de réflexion philosophique (légèrement esquissé dans sa conclusion). Il reste néanmoins très bon tel qu'il est, même si quelques détails peuvent échapper au spectateur ne connaissant pas trop l'histoire de cette période, et la géographie du pays...
NB Film parlé en kazakh et en russe. Côté reconstitution et ambiance locale, on notera qu'une partie de la musique est interprétée sur des instruments traditionnels. locaux.