Derrière un scénario classique pour de la SF, une guerre entre humains et machines, les Wachowski vont livrer un objet disons, oserais-je ? (R)évolutionnaire !!!
D'abord, et surtout, par le traitement de ses effets spéciaux dont le fameux "bullet time", procédé encore novateur à l'époque, Matrix impressionne par ses scènes d'action.
Mais pas que.
Rage Against the Machine.
Derrière son histoire de messie hacker en plein apprentissage d'un monde plus hostile qu'il ne le croyait mais aussi de karaté ninja kung fu shaolin. Derrière le baiser résurectionnel à la belle au bois dormant (un bémol pour cette mièvrerie facile) because love always win. Derrière le lapin blanc et son terrier sans retour. Derrière toutes ces inspirations et citations issues de la culture pop, se cache une critique de La Machine, ici renommée Matrice.
Cette idée que le système se nourrissant de lui-même, celui-ci exploiterait les vies de ceux qui vivent dedans, peu importe leurs rangs sociaux, et qui pensent être libre de leurs actes, alors que ceux-ci seraient prédéterminés par tout un tas de facteurs issus du système lui-même. La Machine n'a pas de visage, c'est une entité, un cloud aux mâchoires mastiquant sans cesse.
La Matrice, celle du film, c' est une extension de Skynet.
A l'aube de l'avènement du web, la réactualisation (certains diraient pillage, d'autres hommage) du propos général de Terminator, permet aux Wachowski de livrer une oeuvre originale au succès considérable.
En ce qui concerne ce film inaugural en tout cas. Les suites ne se révélant qu'ampoulées et prétentieuses tandis qu'elles s'égarent en bastons trop longues et dialogues à base de charabia philosophico-informatique alambiqué.
Néo-Culte