Je spoil.
O sainte Lana, merci de nous avoir apporté votre regard éclairée sur la société. Je me suis fais biper mon beau pass droit afin que vous me gardiez un peu de votre bonne petite soussoupe d'amour et de tendresse. Quelle grâce, que de bon gout. O Lana...
Ce film est une purge. Il n'y a aucune idée neuve, aucun sens de la réalisation, le film plane au dessus de ce qu'il aurait pu être. Personnellement c'est une immense déception. Le film commence sur une séquence minable où la nouvelle morpheus appelée "BUGS" (que c'est subtil) voit entre les lignes des premiers films et désamorce totalement la tension entre les humains dits "libéré" et les assujettis. L'objectif de la mère Lana est bien d'introduire un discours sois disant meta sur son propre univers. Mais le mea culpa ne fonctionne pas, Keanu Reeves n'est crédible qu'à la fin sur un plan de profil de bisous-bisous avec Carri Ann-Moss qui semble être la seule actrice sachant jouer dans ce film.
Aussi et surtout, les scènes d'actions sont complètement ratée, si bien qu'on ne comprend pas où sont placés les personnages dans le décor. Le nouveau morpheus accomplit des cabriolés ringards qui touchent de près au film de série Z. Le pire étant que tous les dialogues sont désamorcés à coup de blagues similaires aux films marvels qui rendent le tout très ennuyant. Mais enfin, vous me direz que l'important c'est l'amour éternel entre les êtres humains et les machines. Un discours déjà amorcé par la saga dès le deuxième opus qui n'a ici pour objectif de seulement nous montrer des robots "kawai" et d'autres producteurs de fraises...
La nouvelle cité IO est complètement anodine, si bien qu'on aurait préféré retrouver les ruines de Zion et rester sur un schéma narratif plus classique. Niobe n'a plus aucun charisme, elle ne se fait même pas respectée par les adolescents du nouveau vaisseau. Car oui, nous retrouvons un nouveau vaisseau composé de personnages tous oubliables et sans consistances. Où est donc passé Cypher? J'imagine qu'iI n'a pas eu droit à sa petite dose d'amour lui non plus? Enfin, Lana nous fait une fleur, après la fin cataclysmique, au sens du registre, de matrix Revolutions, nous avons droit à une séquence hirondellesque où nos deux tourtereaux vont pouvoir voler dans la matrice et s'aimer jusqu'à la fin de je ne sais même plus quoi.
Bref je ne comprend pas les quelques critiques qui loue le film sur son rôle à contre courant de la production hollywoodienne, je ne vois ici qu'un bis repetita qui envoie quelques pics sans véritablement faire mieux. Il n'y a pas de punkisation et encore moins de post-moderniste révolutionnaire.