Le personnage de Matt Helm est crée au début des années 60 par le romancier Donald Hamilton qui le fera évoluer dans 18 romans. On peut le considérer comme l'équivalent américain de James Bond, même si Hamilton n'avait pas pensé à ce modèle lorsqu'il commença à écrire ses exploits. Mais à part certains détails purement ricains, les procédés sont à peu près les mêmes, les missions qu'il doit accomplir lui font croiser très souvent de jolies filles prêtes à succomber entre ses bras. Sauf que c'est un monde de fantaisie totale où les éléments de l'espionnage ne sont qu'accessoires, accompagnés d'un érotisme bon enfant et d'une violence anodine.
Le personnage et le sujet ne pouvaient que séduire les producteurs de cinéma qui s'emparèrent de Matt Helm en imposant les mêmes gimmicks que dans les romans pour ne pas égarer les spectateurs qui étaient des lecteurs potentiels. D'où une insouciance affichée et le côté décontracté du personnage. Il fallait cependant faire face à la concurrence en 1966, Bond étant au sommet, et il fallait tenir compte de Derek Flint et de Napoléon Solo à la télé dans Agents très spéciaux. Mais les producteurs avaient un atout précieux : Dean Martin, qui remplit à merveille son rôle tout en légèreté en habitant si bien le personnage qu'il rempila dans 3 autres films : Bien joué Matt Helm, Matt Helm traqué et Matt Helm règle son compte.
Ce sont des films d'un esprit purement sixties, d'une insouciance folle, dont l'atout était l'excellent choix des acteurs et une réalisation soignée, et surtout des actrices qui faisaient partie du décor, dont ce premier film est sans aucun doute le meilleur, il faut donc s'abandonner sans complexe et sans arrière-pensée à ce spectacle très distrayant, c'est le but premier.