Lorsque Woody Allen-Lenny Weintrib se pose des questions sur son couple, cela donne une comédie typiquement allénienne, pleine de certitudes qui s'effilochent et fortement marquée par la dérision -laquelle se manifeste en partie par l'intervention de personnage de la tragédie grecque, interrompant le cours du récit et, par leur fonction parodique, soulignant la volonté du cinéaste de ne pas se prendre au sérieux.
Refusant les contrainte de la procréation, (déjà tout un discours!), les époux Weintrib ont trouvé plus commode d'adopter un enfant, lequel, comme tout parent bourgeois, ils imaginent volontiers génial et envisagent pour lui un avenir brillant. Lenny se met en tête de découvrir la mère de l'enfant qu'il imagine forcément irrésistible...
La relation entre les deux, entre Linda et Lenny, par le contraste physique et intellectuel que présentent les deux personnages, introduit des scènes de comédie savoureuses enrichies par les formules très drôles de l'auteur. Sur le thème récurrent de la crise du couple, Allen démontre une nouvelle fois l'incapacité de son personnage-miroir à dominer les contingences de la vie conjugale face auxquelles ses théories et convictions ne sont d'aucune utilité. De sorte qu'il place sur le même plan son statut d'intellectuel et de bourgeois et celui de la
prostituée
Linda à l'innocente vulgarité.