Maurice le chat et ses compères les rats ont un plan bien rôdé, ils vont de ville en ville arnaquer les villageois pour amasser suffisant d’argent. Sauf qu’un beau jour, leur nouvelle destination va leur réserver de drôles de surprises…
Le film est adapté du roman (de la saga du Disque Monde) "Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants" de Terry Pratchett, lui-même empruntant à l’univers des frères Grimm (notamment en reprenant le personnage du Joueur de flûte de Hamelin). Si comme moi vous n’êtes absolument pas familier de l’univers de Terry Pratchett, il y a de fortes chances pour que vous ayez des difficultés à adhérer au film au point que celui-ci en devienne oubliable sans le moindre remord.
Maurice le chat fabuleux (2023) démarre comme un film « méta », avec plusieurs histoires imbriquées les unes dans les autres où l’héroïne s’adresse aux spectateurs (en brisant le quatrième mur) en leur racontant l’histoire de "Mr. Bunnsy" (une parodie de "Pierre Lapin", de l'écrivaine Beatrix Potter) tout en alternant avec l’histoire de Maurice, ce gros chat roux espiègle qui arnaque les humains et manipule à sa guise une bande de rats (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?). Et c’est comme ça pendant toute la durée du film, alternant entre un retour à la réalité et une immersion à travers deux histoires diamétralement opposées.
Le film en lui-même est clairement destiné à un public jeune (bien que certaines séquences puissent surprendre ou effrayer les plus petits). On s’étonnera de l’absence totale de la mention du nom de son créateur sur tous les supports de comm’ (plutôt surprenant). Toby Genkel a sans nul doute dû jongler avec un budget limité (coprod’ anglo-germanique), ce qui expliquerait pourquoi le film se retrouve avec des dialogues aussi simplistes, il en sera de même au niveau de l’animation (rien de grandiloquent, c’est assez épuré). Même le graphisme des personnages et du chat en pâtisse, clairement on a l’impression de régresser 10ans en arrière. A aucun moment on ne parvient à s’attacher aux personnages (Malicia est agaçante, Keith est inexistant & Maurice d’une rare laideur).
Si vous vous attendiez à une comédie, c’est loupé, il n’en sera rien du tout. C’est étonnamment long (90min au compteur pourtant) et suffisamment insignifiant pour qu’on l’oublie aussitôt.
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