Méconnu en France, ce documentaire est d’intérêt public.

Insoumises, rebelles ou tout simplement incomprises, des milliers de jeunes filles ont été placées en maison de correction à l’adolescence. Sauf qu’en réalité, c’est l’enfer qu’elle connaîtront à défaut d’avoir eu affaire à un encadrement adapté.


Pour son premier long-métrage, Émérance Dubas lève le voile (et le tabou) sur un sujet méconnu en France, celui des maisons de correction pour jeunes filles et le calvaire qu’elles y ont vécu pendant des années.


Remettons-nous dans le contexte de l’époque. A la fin de la seconde guerre mondiale, il y a une différence de traitement entre filles et garçons avec la justice des mineurs. Si l’État envoie les garçons dans des internats publics, les filles quant à elles finiront dans des établissements religieux afin de garantir “leur bonne conduite”. Le film nous amène à la rencontre de quelques-unes des pensionnaires qui ont séjourné dans l’une des maisons du “Bon Pasteur” (la congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur a été fondée à Angers en 1829). Cette institution religieuse avait pour mission d’accueillir des filles en détresse, qualifiées de “filles perdues”, de “filles mères” ou encore de “mauvaises filles”, entre les années 50 à la fin des années 70.


Si l’on a tous plus ou moins déjà entendu ce qu’il s’était produit en Irlande (notamment à travers le film The Magdalene Sisters (2002) de Peter Mullan), en France, le sujet est clairement passé sous les radars, raison pour laquelle ce documentaire est d’intérêt public, il permet de libérer la parole et de mettre en lumière un incroyable scandale de maltraitances au sein de ces institutions religieuses.


Éveline, Michèle, Édith, Marie-Christine ou encore la poignante Fabienne, nous livrent des récits à vous glacer le sang, victimes de mauvais traitements (elles auront connu une autorité de fer, des actes de tortures et pour certaines, séjournées plusieurs semaines d’affilés au mitard), elles ont accepté de se livrer face caméra et sans fausse pudeur et nous livrent des récits édifiants.


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le 24 sept. 2024

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