Maxine, seule survivante des événements sanglants de X, avec pour interprète Mia Goth, toujours aussi incroyable dans ce rôle de Maxine Minx. Une fille au regard froid, sans émotion, que rien n'arrête à présent qu'elle marche vers son destin. Dans ces rues de Los Angeles, à l'ambiance des années 80.
Être une star du porno, désireuse comme jamais de franchir une nouvelle étape vers la célébrité, dans le cinéma hollywoodien. Ti West réalise un film du passé avec succès, composé d'un visuel remarquable, pour un renouveau des années 80. Capturant parfaitement l'esprit de l'époque. Le visage et les différents aspects de Maxine, en constante évolution, à travers des choix de musique, de coiffure et de vêtements. Une palette de couleurs attrayantes, mais aussi effrayantes, lorsque le sexe et l'horreur vont de nouveau de pair. Une émotion et un désir souvent liés dans l'inconscient.
Tous ces contenus sexuels ou suggestifs, qui auraient une mauvaise influence corruptrice sur la jeunesse américaine. Une culture et sa politique, qui s'affichent à chaque coin de rue, montrant l'hypocrisie du puritanisme.
Maxine devient maintenant ce monstre créé par les attentes de la société. Une fille, face à la libération sexuelle. Ce rêve inaccessible, au cliché de la femme victime, pour divertir le spectateur avec sa souffrance. Elle veut vivre, oublier, être mieux, malgré les épreuves. Éclairer l'obscur, devenir étincelante, une étoile d'Hollywood que personne ne pourra stopper.
Mais que soudain ce mystérieux Night Stalker menace de tout gâcher. Un tueur en série qui aime démembrer les jeunes starlettes, perdues parmi les voix de la débauche. Maxine toujours aussi dangereuse, encore plus fragile, quand la morale la poursuit. Souillée par les fantômes du passé, qui ressurgissent par de subtiles références, de façon intelligente. Notamment, à l'arrivée de ce détective privé corrompu, un Kevin Bacon mémorable.
C'est une nouvelle vie, devenir une légende, se battre dans cette ville où tout est possible, par sa lumière qui guérit, mais aussi qui détruit. MaXXXine est un thriller psychosexuel qui fonctionne assez bien, par ce personnage vivant isolé après les événements de X, qui débarque au milieu d'un cadre plus grand, plus audacieux, plus baroque, un Los Angeles des années 80.
La technique et la structure d'un cinéma trash de l'époque, tout en restant fidèle à son style. Alors même si certaines scènes peuvent parfois sembler ridicules, sorties de nulle part, avec à la fois une tournure exagérée et prévisible, la suite fonctionne plutôt bien.