Ce film incarne parfaitement l’essence du cinéma de vidéoclub des années 80-90, avec tous ses codes et clichés. Les acteurs, qui tendent souvent à surjouer, participent à cette ambiance presque nostalgique où l'excès et le grandiloquent sont non seulement tolérés, mais attendus. Les scènes de mort, pour leur part, sont mises en scène avec une certaine efficacité, témoignant d'une maîtrise du genre. On retrouve ici une dynamique proche d'un 𝐹𝑖𝑛𝑎𝑙 𝐷𝑒𝑠𝑡𝑖𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛, où la fatalité pèse sur chaque personnage, et où chaque mort devient une sorte de chorégraphie macabre.
Le scénario, un peu idiot mais parfaitement assumé, épouse la tradition des petites séries B. Il n’essaie jamais d'être plus intelligent qu'il ne l'est, et c’est peut-être là sa plus grande force. Le film se nourrit de sa simplicité, jouant sur des ressorts narratifs bien connus, et culminant avec un plan de fin en freeze frame, typique des film d’horreur des années 80. Ce choix esthétique, bien que cliché, renforce le caractère vintage de l'ensemble.
En somme, on se retrouve face à une petite série B, avec tout ce que cela implique; des réussites indéniables dans la gestion de l’atmosphère, mais aussi les faiblesses inhérentes à ce type de productions, notamment dans la profondeur des personnages ou la subtilité du scénario. Mais c’est aussi ce qui fait tout le charme de ce genre.