Maya, donne moi un titre se présente comme un film d’animation au style visuel particulier, avec une identité marquée qui ne laissera pas indifférent. L’intrigue tourne autour de petites histoires inventés par un papa à sa fille et lue par sa mère. Le contexte est intéressant, mais souffre de plusieurs maladresses qui l’empêchent d'atteindre un véritable potentiel.
L'un des aspects notables du film est son style d'animation, qui, bien qu'il frôle l'amateurisme, il parvient à créer une identité propre et distinctive. Cette esthétique imparfaite joue finalement en sa faveur, offrant un rendu visuel qui se distingue de la plupart des productions animées. Le concept du film, quant à lui, reste louable. L'idée d'une narration sur de petits dessins animés artisanales, et le thème familial est une excellente idée de base.
Cependant, le film ne parvient pas à corriger plusieurs défauts évidents. Le choix de faire du père le narrateur alors que c'est la mère qui est censée les lire pose manque de cohérence. Il aurait été plus naturel qu'elle joue un rôle plus central dans cette transmission. De plus, la performance de Pierre Niney dans le doublage est décevante. L'acteur, pourtant talentueux, livre ici une prestation plate et inefficace, n'apportant pas la dimension nécessaire au personnage qu'il incarne.
En conclusion, Maya n’est clairement pas le film de l’année. Bien que l’on puisse apprécier certaines idées et la singularité de son animation, les maladresses techniques et narratives, ainsi que le mauvais choix de doublage, pèsent lourdement sur l’expérience globale. Un film qui, malgré de bonnes intentions, reste ordinaire.