Méandre est un film à concept. Et moi j'aime les films à concept.
Alors certes, Méandre n'est pas très original. En effet, on va tout de suite penser à Cube, et ce dès le début, lorsque l'héroïne se retrouve prisonnière.
Sauf qu'ici on a des sortes de longs conduits d'aération à la place des salles cubiques.
Donc il y a du mystère (qui, quoi, où, pourquoi ?), des pièges, du suspense, de la tension, on souffre pour l'héroïne...
C'est étouffant, claustrophobique, parfois un peu dégueu.
Bref, on ne s'ennuie pas.
Néanmoins, j'ai quelques problèmes avec ce film.
Je trouve que le film décroche trop par moment. Il ne maintient pas assez la pression, la tension.
Les scènes de flash back, les scènes avec le crâne guérisseur, la scène surréaliste où l' héroïne se retrouve dans des sortes de salles organiques et fait front contre front avec vraisemblablement un de ses ravisseurs, comme pour communier avec lui... Ça ne fonctionne pas du tout. Le film s'essouffle trop, et pour ma part j'ai décroché un peu.
De plus, la scène où les ravisseurs, sous les traits de la fille de l'héroïne, lui disent qu'ils sont fiers d'elle, c'est grotesque.
Et puis on finit par comprendre que les cadavres qu'elle croise sont ses cadavres à elle, c'est pourquoi Adam a l'air d'être coincé dans les méandres depuis beaucoup plus longtemps qu'elle. Mais cette idée n'est pas du tout exploitée. Méandre préfère s'apesantir dans la bien pensance et nous délivrer le merveilleux message : c'est beau et précieux la vie, donc il faut vivre et surmonter les épreuves...
Donc en résumé, l'héroïne se fait capturer par des extraterrestres ou des anges, allez savoir, pour lui faire une belle leçon de morale sur la vie...
Je trouve très dommage la direction prise par Méandre pour nous délivrer ce joli et gentil message sur la vie, sans aucune finesse ni subtilité.
J'aurais préféré que le film soit plus dur, plus tendu, plus âpre, et laisse un peu plus de mystère.
Il n'empêche que mon ressenti général vis-à-vis de Méandre est plutôt positif.
C'est inégal, bancal, poussif même parfois, mais malgré ses défauts, il y a quelque chose de bon à en tirer.
Il faudrait que nos réalisateurs aux grandes idées épurent un peu leur cinéma (je pense à Éden log , qui était bien lourdingue aussi).