Jerry Goldsmith en acteur principal ?
Après les grosses machines que furent Die Hard, Predator ou Red October, John McTiernan a sans doute voulu revenir à un cinéma (un peu) plus intimiste, avec peu de personnages, le tout dans une forêt amazonienne. De plus, il enrôle Sean Connery, déjà présent dans le film précédent.
L'histoire, assez simple, relate en fond la guerre entre le modernisme de l'homme qui veut raser des forêts et des indigènes qui veulent les conserver. Autour de ça, on a une femme (Lorraine Bracco) qui est chargée d'assister un botaniste un peu particulier, et entre eux va se nouer une relation assez particulière.
C'est un film assez bancal, au rythme très haché et au fond pas très intéressant, mais qui repose sur de nombreuses qualités. On peut commencer par Sean Connery (qui s'est fait la tête de Jerry Goldsmith, le compositeur à la queue de cheval) qui est encore une fois impérial même si, et c'est toujours reproché, il est difficile de voir en lui un américain alors qu'il a un accent écossais à couper au couteau. A ses côtés, il y a Lorraine Bracco qui est mauvaise comme tout, car on voit qu'elle en fait des tonnes, aussi bien dans l'émotion que dans l'ivresse.
Mais n'oublions pas que McT est le réalisateur, donc il filme la nature comme rarement, au point qu'elle est le troisième personnage de l'histoire, et il est aidé par une superbe photo de Donald McAlpine. Et je n'oublierais pas la superbe B.O. de Jerry Goldsmith, à la fois lyrique et chargée d'émotions (la musique de la scène de la déforestation est magnifique).
Dans la filmo de McT (que j'ai désormais vu en entier), c'est sans doute un opus mineur, mais pas sans intérêt, et qui peut aussi bien s'écouter que se voir.