Tchèque... et mat
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Medieval, c'est le retour du sang de la veine, le Direct To DVD moyennageux des années 2000, ceux de mon adolescence, ceux qui ont sauvé Nicolas Cage de la faillite.
Je pense à Blackdeath, Le Dernier des Templiers, Croisades, le 13ème Guerrier, et tant d'autres bouses où j'ai adoré voir couler le sang et trembler la peste. Autant de films où scénarios, photographoe et description des personnages sont identiques.
Alors, oui, 7 c'est trop pour un film tout gris tourné dans la première campagne venue et dans lequel les protagonistes grognent 95% du temps. J'avoue l'avoir maté en pensant le dégomer dans une de ces critiques parodiques que j'affectionne écrire, à cause de cette affiche low cost, de Ben Foster que je ne peux pas blairer (peut-être parce qu'il ne joue que des méchants), et de cette matraque de Sauron qui ne le quitte jamais dans la bande annonce.
Et puis j'ai lancé le film. Que j'avais téléchargé illégalement (bouuuuh) alors qu'il était disponible sur Netflix. La scène introductive, très sanglante, met tout de suite dans le bain, car on y retrouve tous les codes de ces films que j'adorais détester il y a dix ans :
- Le héros badass, terriblement plus efficace que les autres combattants
- Ses potes tous définis par leur talent et pas leur nom/histoire.
- Une personne en détresse, qui se révèle être Michael Caine.
Là, j'ai mis le film sur pause. Qu'est ce que Michael Caine vient faire là ? C'est à ce moment que je découvre que le film est produit par Netflix. Bizarrement, au lieu de me rassurer sur sa qualité, çà m'a plutôt affolé : on connaît le carcan fermé de l'écriture de leurs films.
Je me remet dans le bain tant bien que mal, et les codes du film moyennageux noir des années 2000 continuent d'affluer, ce qui me rassure :
- Une femme en détresse, qui tombe amoureuse du héros alors qu'elle est promise à un autre
- Un méchant très très méchant, qui se bat plusieurs fois avec le gentil jusqu'à l'affrontement final à la toute fin du métrage
- Un autre méchant un peu vicieux qui agit dans l'ombre et qui peut mourir à tout moment comme un con en glissant sur sa robe
Et puis le film est passé, tranquillement, sans aucune surprise, mais avec beaucoup de plaisir pour moi. Alors ce n'est pas une critique très profonde, pour une fois, mais c'était surtout pour savoir si d'autres personnes avaient eu le même ressenti que moi.
Créée
le 16 nov. 2022
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