Megalo un peu, polissé un peu aussi !

Un film d'une grande ambition. Une fable expérimentale avec un mélange des genres. Une oeuvre libre. Respect de continuer d'essayer, de se casser la gueule, d'aller chercher l'inconnu. Je suis très admiratif de l'intention.

Ce que j'ai aimé:

- Montage rapide avec les foules et le cirque

- A l'instar de Bergman, Fellini, Jodorowski, Tarkovski, une tentative d'explorer l'inconscient même si la plupart du temps ça ne fonctionne pas.

- Une histoire très riche avec un arc dramatique complet, suprenant pour un film expérimental

- Le tryptique Rouge, Doré, Noir, j'y suis très sensible.

- Certaines scènes fonctionnent très bien (Le mariage, les flashbacks avec la mort de la femme de Cesar)

- POV Cadreur / Journaliste du début, ce n'est pas nouveau mais ça fonctionne

- Effets spéciaux - mention spéciale aux ombres sur les immeubles quand la ville brule.

Ce que je n'ai pas aimé.

- Trop gros sabot le FC; tout est téléphoné. La femme amoureuse (comme par hasard), "Regarde mes yeux, je suis enceinte" (bien sûr), le gamin et son coup de feu (surpriiiiise).

- Le jeu de Nathalie Emmanuelle - quelle horreur. Et en même temps quel rôle de merde. Jouer la cruche qui tombe amoureuse du beau gosse trop stylé, trop intelligent, oohhhh on est au 21ème siècle.

- Des scènes qui fonctionnent très mal avec des dialogues mal écrit (scène de rencontre Cesar et fille du Maire ou en encore le discours de fin de cesar trop lourd)

- Beaucoup de scènes tournés en fond vert et franchement c'est cheap

- Contre plongée ridicule de la fin, je le trouve presque triste.

- Trop de clichés dans les personnages (le maire qui aime trop sa fifille, la femme cruche, la femme envieuse qui se tape le vieux pour la thune, le beau gosse trop sexy trop intelligent) -> LOURD !

- Trop de citations tuent la citation

J'ai encore plein de choses à dire car ça reste une oeuvre ambitieuse avec beaucoup de travail et de tentatives. Donc malgré un film que je trouve en dessous, j'admire l'auteur d'essayer de sortir de sa zone de confort pour créer une oeuvre libre.