Durant une bonne heure, je me suis demandé si le film était mauvais ou si j'étais juste trop nul pour le comprendre, mais arrivé à la fin j'ai mon opinion : il n'est pas bon.
Alors, les décors, la photo, l'ambiance (bien que cheap par moment) donnent une vrai puissance au film, créent un tout cohérent, dans le plus pur style théâtral du Dracula de Coppola.
Mais cette histoire ! Quel gloubi-boulga indigeste ! Et long !
Le film enchaîne les situations, les séquences, mais pourquoi ? Je me le demande toujours.
Le fameux super pouvoir de César (Adam Driver) ne sert strictement à rien dans l'avancée de l'intrigue. Peut-être est-il dans ce cas un symbole, mais j'avoue ne pas avoir compris lequel...
Ce qui arrive aux personnages n'a aucun effet sur l'avancée de l'histoire. La famille du Maire dans le métro par exemple. Pourquoi ? La séquence est désamorcée par une simple phrase d'un policier.
Le Mégalodon, ce matériau miracle largement utilisé dans nombre de séquence. Et alors ? En quoi change-t-il la vie de New Rome, hormis de jolies architecture qui semblent sorties des délires utopistes d'individus qui pensent que c'est l'architecture qui sauvera le monde... Pas sûr que cela soit aussi simple (même si cela y contribue).
Justement, puisque le film tourne autour de cela, et même si César prononce de grandes phrases, Coppola évite soigneusement de s'avancer sur le terrain sociétal au-delà de la belle cité jardin et d'un toit pour tous... Un peu court. Surtout que tout ce que l'on voit c'est le superbe logement de César et Julia. Dupliquer cela à tous les pauvres et les exclus sans utiliser la magie, ça va être compliqué...
Non, vraiment, je n'ai rien trouvé à sauver de l'histoire, succession de poncifs sur la décadence des riches et puissants. Dommage...