Je ne sais pas si je suis passée à côté du film ou si c'est le film qui est à côté de la plaque. Très honnêtement, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé dans la tête de Francis Ford Coppola. Le sujet était assez prometteur : l'Empire Romain à l'époque moderne. Malheureusement, c'est la chute de l'Empire.
Comment peut-on apprécier et accepter un film comme ça en 2024 ? Il n'y avait qu'un homme blanc misogyne et sexiste pour réaliser ce film. C'est une Amérique qui vit avec des clichés, gouvernée uniquement par des hommes, l'image de la femme est dégradée, tout le monde vit dans la démesure. J'ai eu l'impression que Megalopolis était une satire de notre société actuelle, mais je trouve vraiment dommage de ne voir que ce mauvais côté. Le film n'a pas vraiment de fond et cela se voit, parce qu'il mise tout sur la forme. On ne sait plus où donner de la tête et cela en devient fatiguant.
La première heure du film s'essouffle rapidement, la deuxième heure reprend du rythme, commence (enfin) une intrigue qui n'a pas su me convaincre. Je pensais que le topos sur la construction d'une ville visionnaire ferait un lien avec les enjeux écologiques actuels, mais non.
Nous ne parvenons pas à nous attacher aux personnages, César passe d'un homme froid et désagréable à un homme empathique et sensible, sans que l'on comprenne pourquoi. Un jour peut être que Coppola arrivera à donner aux femmes des rôles dignes de ce nom…
Parce que non Francis, blâmer un personnage féminin parce qu'elle n'incarnait pas cette idéologie de la vertu pour cause d'avoir couché avec un homme, ce n'était vraiment pas l'idée du siècle.
L'esthétique du film aurait pu rattraper le tout car visuellement, il y a de très bons éléments. Mais cela n'a pas suffit.
Selon le réalisateur, "l'Amérique est la Rome antique d'aujourd'hui". Laissez moi douter de cette comparaison qui n'a pas de sens si l'on se réfère à l'actualité, car je ne suis pas sûre qu'à l'époque romaine une femme d'origine jamaïcaine s'apprêtait à devenir présidente.