Francis Ford Coppola sort de sa retraite à 85 ans pour casser sa tirelire et s'offrir son dernier film avec ses propres deniers, puisque plus personne ne veut investir dans ses projets (son dernier film rentable ayant été "Dracula" en 1992). "Megalopolis" serait un projet qui trainerait dans ses cartons depuis "30 ans" selon le réalisateur... Une affirmation dont je doute un peu après avoir vu le film, mais aussi parce que le réalisateur a quand même tendance régulièrement à survendre ses petits lors de ses campagnes de marketing (comme lors des nombreux remontages de ses propres films en vidéo).
Alors clairement, on retrouve ici le Coppola ambitieux des années 70 et 80, loin des films plus confidentiels qu'il a réalisé ces 20 dernières années. Mais peut-on encore qualifier cette œuvre de film ? Car sa structure est clairement assez déroutante. On est entre le cinéma, un cour de philosophie et un opéra, avec une narration pour le moins décousu, qui part dans tous les sens, dans des décors souvent onirique, qui ne cherchent pas a être réalistes. En fait, on a vraiment l'impression que Coppola a réuni dans ce film, tous les projets non aboutis qui trainaient dans son bureau. Pour un résultat lunaire, dont le propos se noie dans un tourbillon de concepts rendant l'œuvre assez nébuleuse... du moins à sa première vision... Peut-être faudra-t-il revoir ce film à plus petites doses, pour vraiment le comprendre...
Ceci dit, si vous êtes prêt à vous laisser aller, sans trop chercher à comprendre, le film reste assez plaisant.