Pâté en croupe
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[COURTE CRITIQUE] Oublions le livre merveilleux qui n'a pas été traité. Je n'ai découvert qu'à la fin que le film était librement adapté de François Bégaudeau. À l'intérieur de cet ouvrage, tous les corps sont sensualisés. On ne sait plus si le héros aime les femmes, les hommes, les courbes.
Or, le point de vue de Kechiche consiste à voir toutes les femmes à travers le prisme de la sexualité, pas une n'est prude (les jeunes femmes se frottent partout, filmées par en dessous, elles embrassent le premier venu, les mères expliquent comment être légitime pour tromper son mari, ...). C'est le point de vue du réalisateur sur une jeunesse, c'est un choix que de ne voir que les femmes érotisées. Ce n'est pas du cinéma naturaliste comme pourraient le défendre certains. C'est juste ce qu'a voulu montrer le réalisateur : on ne peut pas dire, c'est comme ça c'est la vie. Il y a des choix de ce qu'on montre ou pas, et ils sont évidents ici. Tous les corps sont montrés, beaux ou pas, enfin corps ... toutes les paires de fesses féminines et les seins sont montrés, quelque soit les corps, tant qu'ils sont jeunes.
Néanmoins, une des premières scènes, une relation très crue, apporte de la force au récit. Suite à cela le spectateur est en attente. Il veut voir des couples qui s'enlacent. La continuité de l'histoire va consister à exposer des rencontres sans ne jamais dévoiler leur aboutissement. C'est un film créé par de la frustration.
C'est le principe même de l'œuvre. Il n'y a pas d'histoire, où va-t-on ? Qui suit on ? Le spectateur erre.
Enfin comment parler de Kechiche sans évoquer les temps longs. Certains défendront le style avant tout. Moi je crois qu'il faut qu'il serve une histoire principalement. Le film dans une blancheur constante censée réchauffer le spectateur scrute caméra au poing une jeunesse en pleine libération. Le résultat est cohérent, très scolaire, sans impact.
Créée
le 20 mars 2018
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