Dans un cinéma sensoriel, où rien n’est cliffhanger ou retournement de dernière minute, où rien n’explose, où rien ne hurle, un compteur affichant trois heures ça peut effrayer. Et pourtant, ici, la magie de Kechiche opère. Étrange compression du temps qui vous emporte, entre les ambiances feutrées de levés de soleil de Sète et les bousculades des boîtes de nuit, tout au long de ce Mektoub my love : canto uno. Un film interminable qu’on ne voit pas passer, dans lequel on voudrait se lover, connaître nous-aussi cet été sans fin, ces amours, ces ivresses, cette jeunesse, cette campagne, cette fille-là ou ce gars-ci. Bref, un film nostalgique, bercé d’une bande originale géniale, sur les relations humaines, voilà ce qu’est Mektoub my love.
Vivement le deuxième chapitre…
PS : Michel Ciment, des critiques du masque et de la plume de France Inter, le même qui trouve que le Poirier Sauvage est un des plus grand film de l’année, trouve que ce film déborde d’hubris avec ses scènes à rallonges… Il a mélangé ses notes entre le film de Ceylan et celui de Kechiche ?
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le 13 oct. 2018
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