Melancholia est un film absolument terrifiant et tétanisant. Le genre de film que l’on n’apprécie pas, le genre de film que l’on haït autant que l’on aime. Parce que j’ai haïs ce film, mais encore plus, je l’ai aimé.

L’introduction est tout simplement magnifique, les plans, la lumière et l’ambiance créés sont tout simplement une œuvre d’art que l’on découvre, qui nous laisse, perplexe, face à ces représentations que l’on ne saisira que trop tard face à la pellicule.
Kirsten Dunst est une actrice, en dehors de Spiderman, que je n’ai jamais appréciée le peu de fois où je l’ai vu (de mémoire, Eternal Sunshine of the Spotless Mind et On The Road). Mais ici, le rôle la sied d’une façon qui m’a désarçonné. Quand M. Van Trier voulait que je l’apprécie, je l’appréciais, quand il voulait que je ne l’apprécie plus, je ne l’appréciais plus, un coup de maître complété par une Charlotte Gainsbourg toujours aussi charmante et un Kiefer Sutherland assez convaincant. N’ayant pas lu le synopsis de ce film, je m’y attaquais avec pour seul info la bonne note générale de mes éclaireurs sur SC (7.7). La scène de mariage, particulièrement bien tournée, explique le comportement de Justine ainsi que les liens entre les différents personnages de la seconde partie assez clairement.

La seconde partie commence et je commence à comprendre pourquoi, finalement, on voyait la planète Terre aux mains d’une seconde planète. Je pense que si j’étais mal à l’aise avant, c’est à ce moment que j’ai réellement commencé à paniquer. La mise en scène, trahis par la scène d’ouverture cependant, reste dantesque et on contemple ainsi cette pauvre humanité face à son destin. La voilà la vraie peur de la destruction, c’est quand l’apocalypse arrive, le tout dans un calme et dans un silence trompeur. Pas besoin d’effets sonores et visuelles à la 2012, pas besoin d’une invasion d’aliens tous plus dégueulasse les uns que les autres. Juste un transit.

Melancholia est probablement le film d’apocalypse le plus beau et le plus déroutant que j’ai eu l’occasion de voir, je ne peux que vous le recommander.
Paradox
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le 9 juil. 2013

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