L'introduction de melancholia s'ouvre avec 7mn d'une avalanche d'images chiadées, à la façon d'une pub pour parfum. Un esthétisme digne de David Lachapelle retouchant son image avec photoshop. Cette image surfaite et plastifiée, donne un résultat pédant, moche, et carrément pénible. Les 2 parties que constitue le film sont différentes dans l'approche des personnages. La première se voudrait l'amertume d’une femme perdant tout ses repères. Mais celle-ci n'a pour intérêt que quelques scènettes de clash, hormis cela pas grand-chose. Ni mise en abime, ni attachement, c'est débité avec une distance qui éloigne tout du sujet que Von Trier souhaite montrer. La deuxième partie est plus réussie, il traite enfin son sujet. Même si derrière cette fin du monde, plane la métaphore avec la mort, vers laquelle chacun se dirige. Cette fin du monde inéluctable hante le personnage de Kristen Dunst, tout comme elle doit certainement habiter le cinéaste. Von Trier fait ressentir alors le poids de l'oppression de Kristen Dunst à tous ces personnages. Les rapports changes faisant passer la dépression fataliste à un état visionnaire des choses, arrivant à grands pas. Von Trier choisit d'avoir une caméra en continuel mouvement, aussi subtil soit-il ce choix visuel n'apporte rien de plus à son histoire.