Je vais bien, tout va bien....
En tant que grand fan de science-fiction, j'ai toujours su que les évènements astronomiques avaient cette force incroyable de placer l'homme dans cette posture mélancolique, un mélange de tristesse et de résignation face à l'inéluctable.
Et force est de constater que c'est exactement ce que nous propose Lars Von Trier en commençant son film par la fin, une façon de nous mettre d'entrée de jeu dans une certaine perspective. En livrant d'entrée de jeu, au travers de plans et de ralentis magnifiques, les clés du film (dont on ne comprendra les tenants et aboutissants que plus tard), nous voilà prêts à encaisser la suite.
La seconde partie du film, la plus classique à mon sens, est finalement et relativement parlant bien fade et insignifiante et c'est exactement ce que Kirsten Dunst joue à ce moment-là, alors même qu'ils ne savent rien encore de la catastrophe qui les attend. Comme si la trivialité de sa vie, de ses évènements, étaient déjà incomparablement ridicules et insignifiants par rapport à l'immensité de ce qui pourrait arriver.
Et évidemment, cela arrive et c'est dans la dernière partie du film qu'elle se révèle, comme soulagée. Et c'est à ce moment aussi que Charlotte Gainsbourg, magnifique et tout aussi méritante dans son interprétation, à mon sens, que sa consoeur, s'effondre. Mais c'est aussi elle, et je vais paraphraser une critique lue dans un magazine, qui a tout à perdre : son fils.
Reste que ce film est une vraie réussite sur bien des plans, mais que je ne saurais le recommander à n'importe qui pour autant.