Un film qui dévoile son histoire et instaure son climat lentement. On commence fort par une première scène sublime, esthétisante mais pas du tout gratuite dont la force est décuplée par la suite du film. Je n'ai pas réalisé avant la fin à quel point le film avait oeuvré patiemment à pénétrer l'esprit, à l'amener jusqu'à ce point de rupture, jusqu'au ras de marée finale. On termine le film sous le choc, entre abattement et soulagement, frappé nous aussi par la "melancholia" du film. Un film de dépressif donc mais paradoxalement pourvu aussi d'une forme d'apaisement et encore une fois, cette fragilité de l'existence, ce tout (si l'on part du principe que de notre point de vue, le monde n'existe que par ce que l'on perçoit de lui) anihilé, dans la une grande indifférence cosmique. Bouleversant. Dunst et Gainsbourg juste parfaites.