Mélodie du Sud provoque un peu déjà à l’époque mais plus grandement encore aujourd’hui un tollé, en effet car il montre des esclaves heureux de leurs conditions, mais il y a cette scène à la fin qui aurait dû faire taire toutes les polémiques, c’est-à-dire lorsque la petite main blanche, fraîchement réveillée par un conte chaleureux du vieil Afro-américain parce que le petit garçon a eu un accident avec un taureau, serre cette grande main noire, insigne révolution raciale de montrer ça surtout pendant les années 40. À cause de la controverse qui est plus vive aux États-Unis inhéremment sensible vu son histoire ségrégationniste et esclavagiste, le film n’a jamais bénéficié d’une sortie VHS ou DVD dans ce pays. Quant au métrage, l’admirable animation est aussi divertissante que les séquences en prises de vues réelles. Les personnages sont tout autant attachants comme celle à la dénomination rigolote la baptisée Ginette ainsi que Frère Lapin qui sera la source d’une pléthore de leçons de vie contées par Oncle Rémus ; Harve Foster et Wilfred Jackson savent aussi doter d’un caractère détestable les frangins de la jeune fille qui veulent noyer son petit chien. Les chansons sont fantastiquement entêtantes et donnent envie de chanter avec les protagonistes. Bref, il ne mérite pas d’être si infâmement calomnié.