Destins amatrides
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le 17 févr. 2019
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Les vents migratoires souffrent sur Lesbos, ramenant Elena sur son île natale, un an après la mort de sa mère avec qui elle n’avait perdue contact à 14 ans lorsque son beau-père Manos a emménagé avec elle. Accompagnée de ses deux meilleurs amis, cette jeune femme à la dérive échoue sur les plages paradisiaques en quête de divertissement et d’échappatoire.
Ce même vent fort, le Metlem, mène de nombreux migrants au naufrage et pousse les rescapés à débarquer sur l’île grecque. C’est le cas d’Elias, un Syrien, qui cherche sa mère désespérément. Bien que les Grecs soient très accueillants et qu’ils aident à identifier les corps des noyés de manière ingénieuse, les réfugiés restent sans papiers. Elena s'évertue à aider Elias jusqu'à
plonger à ses côtés pour échapper aux grades côtiers...
Ainsi Meltlem, confronte quatre jeunes s’interrogeant sur leur culture, leur identité et leurs valeurs :
Elena renoue peu à peu avec ses racines et la langue grecques ; Nassim exhorte l’Algérie, un pays qu’il ne connaît pas réellement et s’efforce en vain de respecter des pratiques religieuses auxquelles il ne donne pas de sens; Elias s’agrippe à sa clarinette, seul objet personnel qui lui reste. Quant à Sekou, il rêve d’accéder à l’enseignement supérieur auquel il n’a pas eu accès comme ses amis.
Le premier long métrage de Basile Doganis met en exergue son île natale, sa culture hospitalière, ses paysages splendides …. Et les problèmes qui touchent l’île, à savoir principalement les crise migratoire et financière.
Ce très beau film aborde ainsi subtilement un thème délicat : il sonne tellement juste qu’il prend parfois des airs de documentaire tout gardant des notes de comédies.
Au-délà du fond, le film propose des scènes très poétiques notamment sous l’eau, lorsque Metlem (le second nom d'Elena allusion à son caractère de femme forte et au vent grec) cherche à entrer en contact avec sa mère ; lorsqu’elle danse seule les yeux fermés sur une musique de son arrière-grand-mère ou encore lorsque Manos montre une série de doubles portraits en noir et blanc lors de son colloques.
Je remercie Senscritique pour cette Cinexpérience 135 ainsi que les acteurs Daphne Patakia, Rabah Naït Oufella, Lamine Cissokho et le réalisateur qui sont venus commenter le film, répondre à nos questions et nous faire rire !
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Créée
le 12 mars 2019
Critique lue 332 fois
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