Ce n'est qu'après avoir fait la queue hier soir que j'ai réussi à voir ce film ; salle presque pleine pour un film presque parfait.
En effet, on croirait que tout y est ; bonne affiche avec un Gaël Garcia Bernal, scénario d'enfer ; une équipe de tournage en Bolivie perd son casting d'amateurs pour une révolte populaire dans les années avant Evo Morales, et des images sublimes de la Bolivie urbaine et rurale.
Chacun de ces éléments béton prend malheureusement un coup avec un Bernal pas assez utilisé malgré le talent qu'on lui connaît, et quelques erreurs de montage qui font mal aux yeux. La révélation, pour moi, a été la performance de Luis Tosar en tant que producteur prêt à mettre sa vie en péril pour sauver son film, ses acteurs, mais peu à peu, la cause de son casting de paysans.
Surprenant, ce film est sans cesse sur le fil de la dualité, de la comparaison - Conquistadors vs. Multinationales, Colonisés vs. Pauvres, Ambition vs. Humanité...
Il peut basculer d'un côté comme de l'autre, à tout moment, mais il préfère nous laisser dans le doute jusqu'à la fin.