Modus operandi sordide des soirs de pluie où , dans le caniveau du crime sombre la vérité. Mélancolie amère d’une Corée en transition.
Un film qui a la texture des polars que j’affectionne , mêlant autant la quête d’un serial killer , qu’une analyse psychologique de personnages et une référence sociale ou politique. C’est d’une telle densité, puisque l’on côtoie autant l’humour, parfois l’absurde (inénarrables maladresses, violences et nullité de certains des policiers) que la tragédie et même cet aspect désespéré d’une quête qui n’aboutît pas… Il y a là dans cette enquête pleine de faux pas, et dans le duo contrasté des 2 policiers qui finissent par se transformer eux-mêmes une allusion à la réalité socio politique un peu dysfonctionnelle du pays de l’époque, la Corée en période de transition . Et j’ai été sensible à la poésie de certaines images , à l'ambiance.