Une jeune femme part en vacances toute seule dans la campagne anglaise, suite au décès de son ex-mari ...
Alex Garland à la réalisation c'est jusqu'ici le réussi Ex Machina et l'insignifiant Annihilation.
Men est une fois encore l'expression de ses apparentes lubies : patriarcat, misandrie, religion, ...
Si l'histoire prend volontairement son temps et sait garder son intérêt, la surenchère maladroite de symboles et de ridicule mysticisme est passablement lourde.
Être original dans la façon de traiter ces sujets n'implique pourtant pas forcement de céder à ces gênantes tendances que sont l'horreur artistique/abstraite d'une part, mais aussi laisser l'interprétation au spectateur pour simplement faire parler du film.
Comme si raconter une histoire claire était un procédé désuet ...
Côté photographie/image le travail est appréciable, environnement aidant (comté anglais de Gloucestershire).
La distribution des rôles est réussie, l'interprétation très correcte.
La bande-son est immersive, prenante, les morceaux sont bien choisis et utilisés pertinemment.
Respecter les codes du genre, créer une atmosphère (pourquoi pas surnaturelle ou sanglante) et un certain suspense ... Tout ça tient un moment puis cède place au non-sens et à l'absurde.
Ce troisième film donne l'occasion au réalisateur de confirmer ses obsessions et sa faculté à montrer des histoires bien trop maniérées et des conclusions incontestablement ratées.
Quand t'es dans le tunnel ...