Men in Black 3 par Kroakkroqgar
Si les ‘MIB’ ont toujours été des films sans prétention, ce nouvel opus commence vraiment comme un nanar, affichant un méchant maléfique et écœurant, des répliques minables, des effets spéciaux pas complètement convaincants et un scénario à la linéarité affligeante. Même le duo Tommy Lee Jones et Bruce Willis ne fait pas vraiment rire, et ce jusqu’à ce que l’agent J retourne dans le passé. A partir de là, le film commence à proposer des idées originales : Andy Warhol aurait été un agent sous couverture, Mike Jager un extra-terrestre cherchant à s’accoupler avec des femelles humaines. Sans être renversants, ces petits détails humoristiques ont au moins le mérite de faire sourire, même si le fond reste toujours plutôt médiocre.
Toutefois, l’étonnante maîtrise du voyage dans le temps permet au film d’être sympathique, principalement à travers le personnage de Griffin. La fulgurance de ses prédictions, ses petites remarques décalées, et sa gueule de Tarantino le rendent très vite attachant. A côté de ça, la modélisation des vortex temporel qui accompagnent le voyage dans le temps représentent sûrement les plus grandes réussites visuelles du film.
La fin laisse quant à elle une impression mitigée, entre des scènes d’actions qui ne sont pas à la hauteur d’un combat final, et une révélation étonnamment intelligente. A côté de ça, le seul véritable intérêt de la bande-originale repose dans le morceau « Back In Time » de Pitbull, qui accompagnera le générique de fin.
‘Men In Black 3’ évite de justesse de tomber dans le nanar, et reste sympathique sans marquer.