Tintin au Congo
Dans Mensonges d'Etat, Ridley Scott nous abreuve de clichés tous plus éculés les uns que les autres en nous montrant successivement que la CIA a le bras long, puis que certains de ses membres sont...
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Ce synopsis vous est gentiment offert par Allociné. Tu-tu-tuuu-tu.
Ancien journaliste blessé pendant la guerre en Irak, Roger Ferris est recruté par la CIA pour traquer un terroriste basé en Jordanie. Afin d'infiltrer son réseau, Ferris devra s'assurer le soutien du très roué vétéran de la CIA Ed Hoffman et du chef des renseignements jordaniens, peut-être trop serviable pour être honnête. Bien que ces deux là soient censés être ses alliés, Ferris s'interroge : jusqu'où peut-il leur faire confiance sans mettre toute son opération - et sa vie - en danger ?
Leonardo DiCaprio et Russell Crowe, réunis sous l'oeil de la caméra de Ridley Scott, voilà qui donne envie. Son précédent film, American Gangster, était d'ailleurs une franche réussite car il accordait, comme ici, une large place à des acteurs en confiance dans leurs rôles.
Autant le dévoiler tout de suite, ces deux grands noms jouent une fois de plus remarquablement bien. Roger Ferris fait ce qu'il peut pour servir les intérêts de l'Amérique tout en tentant de faire ce qu'il croit juste. Tandis que Ed Hoffmann, certainement plus intéressant, transforme Russel Crowe en personnage ambigu, en bon père de famille typique mais dont la distance avec laquelle il gère Ferris le rend presque méprisable.
Le film est mené tambour battant, sans jamais trop laisser le temps au spectateur de souffler, contrairement à un American Gangster plus posé. C'est parfois éreintant, mais il faut reconnaître que l'on a pas le temps de s'ennuyer. C'est aussi assez violent, mais il fallait s'y attendre avec un tel scénario.
Dans un contexte de lassitude vis à vis de toutes les dernières productions s'inspirant de la guerre en Irak, Mensonges d'Etat arrive à trouver sa place. Le film met plus l'accent sur les interventions souterraines et la diplomatie. Tout en réservant dans ces domaines une pique à la manière dont les États Unis gèrent cette "crise" en Irak, où l'Amérique, au nom de sa sécurité, trompe la confiance de ses interlocuteurs. C'est un cliché du genre, mais toujours bon à dénoncer... A ce sujet, le titre du film est particulièrement parlant, et toujours et encore d’actualité.
Une belle réussite, nerveuse et avec une belle équipe.
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Créée
le 4 janv. 2019
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