Menteur est l'adaptation d'un film canadien (au titre similaire) qui n'a pas grand-chose à proposer, et dont l'avant-première nous aura au moins appris quelque chose d'important : Olivier Baroux n'en a pas grand-chose à faire non plus. "Ce n'est pas un film fini, et je ne suis pas totalement satisfait de ce qu'on a fait...", sur ce point, on est d'accord. Et si jamais vous vous posiez (aussi) la question de savoir pourquoi Artus porte toujours la même chemise bariolée (à laquelle les personnages reviennent de temps en temps, sans qu'on ne comprenne jamais pourquoi), on vous donne la réponse du réal : "Oui, on avait une idée par rapport à ça, mais en cours de tournage, on l'a abandonné, et on allait pas retourner." / "Mais vous allez l'expliquer, peut-être dans les bonus du DVD ?" / "Non." Eh ben... On ne va donc pas défendre un film à la place de son équipe technique, dommage car quelques gags fonctionnent (le personnage d'Artus en poissard ultime nous a bien plu), tandis que le "menteur" de Tarek Boudali a du mal à convaincre, que les seconds rôle sont carrément parodiques, que le rythme s'essouffle au fur et à mesure qu'on essaie de résoudre (de façon très niaise et simple) ce récit, que les effets spéciaux piquent douloureusement les yeux (la balle de tennis... My god), et qu'évidemment tous les gags se trouvent dans la bande-annonce. A l'image de son affiche qui ne se casse pas le poignet (assez laide), et de sa bande-annonce qui balance tous les gags pour attirer le badauds (lui mentir : puisqu'il imagine naïvement que d'autres gags viendront s'ajouter dans le film), Menteur n'a pas grand cas à faire de son spectateur, et ça, on l'a bien compris, à défaut du mystère "chemise"...