Tarek Boudali joue un menteur compulsif, qui provoque la consternation de sa famille et ses proches, tant il enjolive la réalité. Cela va être à un tel point qu'une malédiction divine va matérialiser ses mensonges.
Remake d'un film québécois au titre similaire sorti en 2018, Menteur montre à la fois l'impasse dans laquelle se trouve Olivier Baroux, qui ne peut pas avoir de succès en-dehors des Tuches, et de Tarek Boudali, qui a bien du mal à sortir de la sphère de la bande à Fifi. Parce que là, pour quelques gags réussis, comme l'apparition d'une baleine à Nice ou la malchance du frère joué par Artus ainsi que le voisin des parents qui fait penser au T-1000, combien de scènes pas vraiment drôles, vues mille fois comme la scène où les deux frères conduisent une voiture dont ils perdent peu à peu le contrôle ?
C'est dommage, parce que la facture technique du film est plutôt soignée, et Artus compose un personnage plutôt tenu. Quant à Tarek Boudali, disons qu'on le préfère quand il joue chez Philippe Lacheau... Et il y a aussi l'aspect social, où Boudali travaille dans une entreprise menacée financièrement et qui attend l'arrivée d'un investisseur russe, qui est traitée par-dessus la jambe.
C'est dire la pauvreté de l'entreprise, sanctionnée par un échec relatif, et qui prouve décidément que l'addition Boudali + Baroux (après L'italien, leur première collaboration) n'est pas soluble dans la réussite.