Pour ce troisième volet, on a remplacé Monicelli par Loy en place du réalisateur. Mais en fait, ce sont les acteurs qui ont pris la main dessus, perpétuant avec succès l'esprit de la série, mais nous confirmant par la médiocrité de ses idées que les deux premiers films avaient une manière plutôt fine d'être idiots, après tout. Même le trash avait quelque raison de naître dans l'esprit de ses personnages sénescents, mais la subtilité du procédé a cette fois échappé à la réalisation. En fait d'adolescents dans des corps du troisième âge, on a droit à une invention qui a au moins le mérite d'être imaginative : la sénilité juvénile. Une inversion des pôles qui nous vaudra de se rendre à l'un d'eux : le pôle Nord. Mais dans cette poussée d'audace, il faudra s'attendre à un sketch à l'image du reste du film : une idée courte étirée au maximum, où les moyens sont à la mesure de cette neige jaillissant des deux côtés de l'écran. Rien, donc, qui ne compensât la mauvaise idée d'une telle suite, à part de rares idées amusantes et la continuité du concept.
Quantième Art