C'est vraiment les Italiens qui ont posé la mode et les jalons du "2" ! Et pour selon que sept ans ont passé, Monicelli retrouve un esprit tellement similaire que la critique fait facilement abstraction des pas franchis. Il est amusant de retrouver le symptôme des suites contemporaines voulant qu'une suite explore immanquablement le thème de la famille (chose que le premier volet faisait déjà abondamment mais avec moins de cynisme et plus d'immoralité).


Difficile à dire si on le doit à l'évolution des mœurs, mais l'acidité du propos est pire encore ici ; le cynisme est peut-être moindre, mais les implications comiques ne sont à aucun moment démenties. Monicelli puise aussi dans des racines vieillissantes en donnant à son film des airs de film à sketches ; un bonus en idée qui alimentera toutefois la conviction que copier un modèle déjà exploité, même si c'est bien fait, est forcément en retrait. Le modèle en question concerne aussi bien les sketches que le film d'origine.


Résultat : on n'oubliera pas d'être nostalgique des morceaux de casting usés ou remplacés, et on aura bien l'impression que ce n'est plus le génie qui motive les frasques des personnages, mais, las ! l'obligation.


Quantième Art

EowynCwper
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le 24 déc. 2018

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Eowyn Cwper

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