C'était sympa !
Lentement mais sûrement, Vincent Lacoste commence à se construire une filmo vraiment respectable. Lui que je ne pouvais pas blairer à ses débuts a soudainement commencé à jouer dans de bons films (c'est en gros un sans-faute en ce qui me concerne depuis Saint Amour en 2016 : j'ai loupé Amanda et Deux fils, mais Saint Amour et Plaire, aimer et courir vite sont magnifiques et Victoria, Première année et Chambre 212 sont biens - et je vois qu'il est dans le prochain film de Delépine et Kervern en avril) et du coup à me devenir tout à fait sympathique. Bref, bien joué à lui.
De bons films auxquels peut désormais s'ajouter ce premier film d'Antoine de Bary, Mes jours de gloire. Un film qui sur le papier ne paye pas forcément de mine (le quotidien d'un jeune acteur français qui a eu son heure de gloire dix ans plus tôt et désormais disparu de la circulation - bref, ce qu'aurait pu être aujourd'hui Vincent Lacoste s'il n'avait pas su enchaîner après Les beaux gosses), mais qui se trouve en fait porté par deux atouts indéniables : sa tête d'affiche donc (Vincent Lacoste y est parfait dans ce rôle d'adulescent complètement à la dérive et porte évidemment le film sur ses épaules) et son ton, très réussi.
Loin de n'être qu'une énième comédie parisienne pantouflarde sur un jeune branleur, le film est en fait le portrait assez touchant d'un jeune complètement perdu dans sa vie et, si toujours prompt à sortir une connerie, au fond profondément malheureux et pathétique (toute l'intrigue avec la lycéenne qu'il essaye de serrer en tête). Et ça, le film le réussit. Il s'en dégage une mélancolie assez touchante et quelques scènes vraiment émouvantes (je pense en particulier au dernier échange avec Emmanuelle Devos - dont les rares scènes sont par ailleurs toutes supers). Pas mal du tout...
Bref. Je recommande.