Avec un savant mélange d'humour, de romance, de drame et d'émotion, l'israélien Reshef Levy nous transporte dans l'état hébreu du début des années 80, pour une chronique familiale largement autobiographique, à la portée universelle.
Au son des grands standards américains de l'époque, on assiste ému, entre sourires et larmes, au destin bouleversant de cette famille ordinaire.
Dans "Lost Islands", le jeune réalisateur brasse de nombreux thèmes en rapport avec la force inébranlable de l'amour filial (et fraternel), en dépit des injustices de l'existence et de la fragilité du destin, en particulier dans cette région meurtrie par des conflits sans fin...
Un ton très personnel, des comédiens épatants (mention spéciale au jeune Oshri Cohen ainsi qu'à la très belle Yuval Sharf et sa crinière blond vénitien), une immersion au sein d'un pays et de ses traditions : autant de bonnes raisons de découvrir cette petite pépite méconnue en Europe, malgré un immense succès en Israël (14 nominations aux Ophir Awards, pour 4 récompenses au final).
Seuls bémols : un humour parfois un peu lourdingue, et un aspect formel assez quelconque.
Enorme coup de cœur néanmoins pour "Lost Islands" (du nom d'un feuilleton australien suivi avec passion par toute la famille du héros), comédie familiale douce-amère que je recommande sans réserve.