Le film aux 1000 moumoutes...
Mesrine la suite, on prend les mêmes défauts et on continue.
Je reste intimement persuadé que pour faire un bon biopic il faut absolument prendre le risque de -peut être- trahir la pensée du personnage en prenant partie, pour une histoire, un fil conducteur, ou une personnalité.
J-F. Richet veut rester neutre et nous balance donc des scènes gratuites puisqu'on n'en comprend pas, ni les origines, ni les aboutissants. Ce film traîne les mêmes défauts que le précédent, à savoir qu'il s'agit grosso-modo d'une simple "timeline" de la vie de Mesrine: on met des dates sur une frise, on décide de celles qui valent le coup et on tourne le fait marquant qu'on collera au bout des autres pour faire le film. (Cet opus est tout de même un peu plus dynamique que le premier étant donné que Mesrine se veut dés le départ un peu plus violent, contestataire et colérique - On se demande d'ailleurs d'où vient le changement bref..).
Pour le reste, le défilé d'acteur connu du cinéma français continue dans cette deuxième partie. Alors évidemment on ne peut s'empêcher à chaque nouvelle apparition de jouer à la devinette:
"c'est qui lui déjà..? Le Bihan ! Enfin plutôt Michel Ardouin...
Et lui c'est ... Mathieu Almaric ! Enfin je veux dire François Besse..."
C'est énervant. Impossible de se projeter dans la vie du gangster sans qu'on nous jette à la gueule toutes les 15 minutes: "Il est pas beau notre panel d'acteur français ?"
Non. En plus il n'est pas beau votre panel. La plupart jouent comme des carpes avec d'étranges moumoutes sur la tête.
Bref, si le début nous met la pression et nous donne vraiment envie d'en savoir plus, je pense que la réalisation et les acteurs plombent tous les efforts fait pour que l'épisode qui marque la mort de Mesrine soit plus structuré et fort en émotion que le premier.