Messe basse témoigne, une fois de plus, de la bonne santé du cinéma de genre en France. Voilà un film de fantôme à l’ancienne, d’une désuétude parfaitement assumée et pleine de charme. Si le film peut faire penser à Psychose d’Hitchcock et à Répulsion de Polanski, c’est surtout une atmosphère fantastique romanesque qui domine et qui nous emmène du côté de L’Aventure de Madame Muir de Mankiewicz, ce qui n’empêche cependant pas un crescendo dans la folie et la violence.
Le film pourrait facilement sombrer dans le ridicule s’il n’était pas rehaussé par la qualité de ses deux principales interprètes Jacqueline Bisset et Alice Isaaz, absolument géniales dans un jeu du chat et de la souris qui se déroule presque entièrement en huis clos.
Finalement le fantôme est le dernier représentant d’un art d’aimer face à l’insignifiance, la bêtise ou même la grossièreté de la jeunesse d’aujourd’hui ! Délicieusement désuet vous dis-je !