T'es pas Spike Lee, Félix... Euh, Mathieu. Enfin, Félix.
Avec toutes ses frasques dans les médias et dans le monde du cinéma, on en oublie que Mathieu Kassovitz est un réalisateur plutôt doué et qu’il l’a prouvé avec La Haine.
Métisse est son premier film, visiblement inspiré par le premier film de Spike Lee, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête. Le véritable problème de Métisse réside simplement là : il y a une énorme différence entre une inspiration et une copie en fac-similé. Ici, on a la deuxième option. Si encore le film était concis, drôle et sympathique, ça irait. Métisse est un film hystérique, trop long d’un bon gros quart d’heure, avec des personnages absolument détestables et pas forcément bien joués (si Mathieu Kassovitz et surtout Vincent Cassel ne sont pas trop mal, Lola Mauduech et Hubert Koundé sont particulièrement catastrophiques). Les situations ne sont jamais drôles ni touchantes et seule l’énergie débordante de Mathieu Kassovitz provoque un ou deux sourires (dont une réplique d’Hubert Koundé incroyablement réaliste où il compare le personnage de Kassovitz et Spike Lee). Sur 100 minutes, c’est court, jeune homme.
Proche de l’amateurisme pénible, Métisse n’a pas grand-chose à dire ou à raconter malgré ses dialogues incessants. Beaucoup de bruit pour rien en quelque sorte.