À Miami, deux agents fédéraux et la famille d'un informateur ont été sauvagement exécutés. Une nouvelle enquête commence pour Sonny Crockett et son coéquipier, Ricardo Tubbs, avec une certitude : la fuite qui a permis ce massacre en règle provenait des sommets de la hiérarchie... Les deux inspecteurs découvrent rapidement que les tueurs étaient au service de la Fraternité aryenne.

Miami Vice, c'est l'incompréhension totale. Sur le papier, ça devait être un chef-d'œuvre, et au final c'est la montagne qui accouche d'une souris. En effet, que ce soit le sujet, l'évolution technologique, la tendance de film cérébral naissante... Tout était réuni pour que l'Osmose se fasse entre Michael et Miami.

Ben, il faut croire que c'était trop évident, pas assez risqué. En effet, le film ne décolle jamais. L'ambiance ne parvient jamais à être viscérale, les acteurs n'ont jamais l'occasion de briller, et le final manque d'un vrai feu d'artifice.

Y'a pourtant quelques qualités: le méchant joué par Nick Simmons parvient à être intimidant, le temps de quelques scènes. Gong Li parvient à tirer son épingle du jeu, malgré un personnage jamais passionnant, et Jamie Foxx fait le job.

Coté réal, c'est assez catastrophique. L'aspect photo-documentaire qui fonctionnait brillamment sur Collatéral est ici totalement aux fraises. Les passages de nuit sont parfois franchement moches- je sais que c'est très cool d'avoir des capteurs qui permettent de capter la lumière de nuit mais c'est comme n'importe quelle friandise: il ne faut pas les utiliser à outrance, sinon c'est l'indigestion. Et si la musique comblait l'aspect kitsch: malheureusement, la bande-son intervient de manière aléatoire, ce qui gâche encore plus l'immersion.

Coté scénar, on est pas plus heureux étant donné que la partie intéressante (comprendre les dessous d'une transaction dans l'univers des stups) est saboté par les longues séquences d'émotion.

Pas très intéressant, sauf si vous aimez les longues séquences de regards vides (avec Colin Farrel, vous allez être servis!)

Aegus
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le 5 avr. 2024

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